C'est parti ! On nous prépare des vacances dans la joie et la bonne humeur !
Fort de ses 11% de soutien des inscrits, l'Etat UMP nous annonce qu'il va amplifier le merdier dans le pays.
Regrettez, gentils pêcheurs à la ligne, braves abstentionnistes, truculents j'en foutre, défenseurs du bulletin blanc, conquérants du "c'est tout pareil", adorateurs de la bronzette, ramollis de la matière grise, regrettez de n'avoir pas procédé à l'intromission d'un bulletin dans l'urne. A partir d'aujourd'hui, l'intromission se fait envers vous, envers nous et légalement en plus.
Les cartes sont distribuées, on doit maintenant les ranger dans notre main ou les étaler devant nous suivant qu'on est adepte du poker ou des réussites, mais attention, certaines sont truquées. Devinez !
Brice de Nice (pardon, de Clermont Ferrand) nous a envoyé en pleine gueule une diminution des pensions de retraite, un allongement de la durée des cotisations ou le report de l'âge légal à 67 ans, sachant que c'est cette dernière solution qui tient la corde puisque personne n'accepterait de voir sa retraite diminuer. Je rajouterai, par dérision, que l'allongement de la durée de cotisation serait finalement pire que le report de l'âge. Imaginez le jeune qui commence à travailler à 25 ans, si on porte la durée de cotisation à 45 ans, il pourra prendre sa retraite à 70 ans. Par conséquent, à 67 ans, on y gagne, sauf que s'il part à 67, il va lui manquer 3 ans de versements et sa retraite sera diminuée. Vous n'avez pas l'impression de voir un chien qui se mord la queue ?
Le premier sinistre, la voix de son maître (ou de son mètre choisissez), a cru bon d'enfoncer le clou avec un marteau pilon. En 2010, nous verrons les propositions des syndicats sur les retraites et nous aviserons, mais rien n'est tabou. Voilà une porte grande ouverte ! Peut-être que dans les choses pas tabou, il y a la participation de l'état au financement du statu quo en lieu et place de la guerre en Afghanistan conjointement à la pénalisation des entreprises qui licencient tout en faisant des bénéfices ou la sur taxation des profits des banques … qui sait … mais, je m'égare et je sens mon onirisme remonter à la surface.
En attendant, je persiste et je signe, je l'ai dit et écrit à tout bout de champs : pendant ce temps, des jeunes arrivent sur le marché du travail et deviennent chômeurs parce que les vieux ne laissent pas leurs places. Il faudra bien des trésors de persuasion à Brice de Nice, au premier sinistre, à Nico le Pyromane et toute leur clique de bras cassés pour me faire dire et surtout croire qu'il n'y a pas de rapport entre la retraite et le chômage.
Allez, gardez espoir, à toute chose malheur est bon, l'industrie pétrolière va repartir de plus belle, car il va falloir créer des raffineries pour fournir l'énorme quantité de vaseline dont le peuple va avoir besoin.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, on nous assène le chiffre étourdissant du déficit de la sécu : 20 milliards d'euros ! KOLOSSAL ! Il parait que la moitié serait due à la crise et l'autre moitié "aurait eu lieu de toute manière" c'est Mr Le Pen (l'économiste, pas l'autre) qui l'a affirmé sur la 2 à midi.
Ne nous affolons donc pas, on a bien trouvé les milliards pour les banques, on les trouvera pour la sécu, en tout cas pour les 10 milliards dus à la crise. Pour les autres, on peut dire que nous avons la preuve de l'incurie des pouvoirs publics qui organisent la fin du système social au prétexte de sa sauvegarde en instaurant les déremboursements, les franchises et autres réformes de l'hôpital. En effet, si on en croit l'économiste de France 2, le déficit aurait donc été multiplié par près de 2,5 en 1 an. Elles sont excellentes les mesures prises par la pharmacienne pour redresser les comptes. Quand je les ai dénoncées, une rigolote m'a balancé une vanne du genre : "heureusement que l'état prend ces mesures". Dommage que je ne retrouve pas son post, je lui demanderais quel serait notre état si les franchises et les déremboursements n'avaient pas été créés.
En tout état de cause, il va falloir combler le trou et, comme la CSG ne rapporte plus assez à cause de la crise financière, des licenciements et de l'évasion des copains de Sarko à l'étranger, on se demande qui va trinquer. A mon sens, les émules de la mère Parizot n'auront aucun mal à faire admettre qu'ils ne peuvent plus payer, les pauvres, il reste donc deux solutions : soit l'Etat participe en remplaçant des crédits de mort par des crédits de vie (guerre contre soins), soit, c'est l'ouvrier qui va payer, malade ou non. A vous de deviner.
En résumé, préparez vous, vous avez trois mois pour décider si vous fournissez du gel intime aux parti(e)s de droite, une poignée de sable ramassé sur la plage cet été, ou si vous faites un sit-in pour vous protéger.