C’est la question que se posent des centaines de milliers de gens qui se croient encore à l’époque médiévale, celle des tueries organisées par l’Inquisition d’où sont sortis moult saints dont le principal mérite a été de torturer à mort des centaines de gens qui ne pensaient pas comme eux ou qui n’appréciaient pas les litanies latines qu’ils débitaient pour bien laisser le peuple dans l’ignorance. Ces gens qui n’ont pas encore digéré les bourrages de crâne assénés des siècles durant pour imposer au plus grand nombre une religion qui se dit tolérante mais qui rejette l’Islam tout autant que les intégristes de celui-ci le rejette.
Quand on te frappe la joue, tend l’autre … mais chez ces gens-là, on a pris l’habitude de frapper le premier pour ne pas avoir à appliquer ce principe.
Qui, aujourd’hui, rejette les musulmans ? …
Allez, réfléchissez un peu, … ce sont d’autres extrémistes, ceux qui font l’amalgame Arabes = Musulmans = extrémistes = assassins, principalement ces cathos intégristes qui n'admettent pas que leur religion ne soit plus d'Etat ou ceux qui ont brimé durant des décennies les populations africaines sous couvert de colonisation. Et c’est là-dessus que le FN fait son nid de plus en plus douillet, si, si, le FN, ce ramassis de prétendus démocrates dont le crédo n’est autre que "les étrangers dehors". Ceux qui ont l'amnésie du passé, l'holocauste, et surtout la dette qu'ils ont envers ces "africains" qu'ils fustigent mais, en partie grâce auxquels ils sont en France aujourd'hui et non en Germanie parce que ces hommes ont donné leur vie pour une patrie qui n'était pas vraiment la leur.
Alors, avant de se demander "où va-t-on?", ces bienpensants seraient bien inspirés de se demander "d’où vient-on?".
Enfin quoi, tous ces "drôles de paroissiens" qui se prétendent français devraient déterminer la date à partir de laquelle ils jugent que la nationalité française doit s’appliquer.
La France est l’un des pays d’Europe qui a le plus subi les invasions des peuplades venues du nord comme du sud, chacune d’entre elles ayant commis des exactions et laissé des trace de sa civilisation voire des gênes indélébiles dans la population.
Ce n’est pas parce qu’on s'appelle Dupont ou Durand que l’on a des racines françaises. Il est bon de se souvenir que le "nom de famille" que nous connaissons aujourd’hui n’a été adopté qu’au XIIe siècle, rendu obligatoire par l’Ordonnance de Villers-Cotterêts signée de François 1er entre le 10 et le 25 août 1539, enregistrée par le parlement de Paris le 6 septembre 1539 et qui constitue le texte légal le plus ancien applicable de nos jours. Cette ordonnance prescrivait l’enregistrement des baptêmes donc, des seuls catholiques, dans les églises. Il a fallu attendre la Révolution et la création de l’Etat Civil étendu à tous par la loi du 6 fructidor an II pour qu’existe enfin le "vrai" nom de famille. Pour être plus complet, il faut savoir que ces noms ont eu une orthographe "variable" jusqu’à la délivrance des premiers livrets de famille entre 1875 et 1877. Aujourd’hui, 300.000 personnes seulement portent encore le patronyme originel de leur famille.
Ces précisions nécessaires apportées, revenons-en à notre " français de souche".
Qui est-il ?
- Celui dont le nom remonte aux onze premiers siècles de notre partie du continent qui ne correspondait qu’à une micro surface de l’actuelle France et dont les envahisseurs de tout poil avaient semé une progéniture plus ou moins voulue ?
- Celui dont le nom a été enregistré entre François 1er et la Révolution mais qui ne peut être autre chose qu’un catholique ? C'est peut-être dans cette "mouvance" que se trouve la majorité de ceux qui rejettent les non chrétiens.
Des siècles de bourrage de crâne ont inculqué à son arbre généalogique que seule sa religion détenait la vérité, et comme ce conditionnement s’est effectué en latin que personne ne comprenait hormis les ecclésiastiques, toutes les branches de cet arbre se sont nourries à la même sève, fut-elle parfois frelatée.
- Celui dont le nom est répertorié dans l’Etat Civil depuis la Révolution ?
Là, on approche de notre actualité, entre les guerres napoléoniennes, franco-allemandes ou nord africaines, l’immigration nécessaire au redémarrage du pays meurtri par ces querelles, ou la folie colonisatrice, d’énormes quantités de personnes sont venues se mêler à tout un peuple déjà installé.
D'où est-il issu ce prétendu français "de souche"?
- Du premier royaume portant le nom de France dont l’étroitesse avoisine à peine la banlieue de sa capitale d'alors Orléans agrémentée de quelques hectares autour des villes de Compiègne et Poissy et dont la population était constituée de peuples venus du nord Wisigoths et Ostrogoths?
- De l’un des éléments de la mosaïque éclatée de comtés et duchés composant les "prémices" de ce qui était présenté comme la France à la fin du XIe siècle ?
- De la "France" d’avant 1860 sans l’Alsace et la Lorraine ou de 1850 sans Nice et la Savoie ?
En fait, la souche n'existe pas et être français, c’est tout simplement d’avoir eu l’aléa de naître sur le sol français ou bien la chance ou le mérite d'être naturalisé.
Les guerres et traités d’Etat à Etat ont amené sur notre sol une multitude d'hommes et parfois de femmes venant de pays plus ou moins lointains qui se sont mêlés à la population autochtone envers et contre les idées de religion d’Etat ou de rejets ponctuels de "l'étranger".
Alors, racistes de tout poil, anti musulmans viscéraux, fascistes refoulés, jaloux des fortunes qataries seules capables d'acheter immeubles, clubs sportifs ou hôtels, restez dans le petit pays sclérosé que vous souhaiteriez, avec votre petit esprit, votre petit jugement, vos refoulements et votre ersatz d'intelligence.
Ne vous en déplaise, la France d'aujourd'hui est un pays fait de combinaisons raciales aux croyances ou incroyances diverses et variées qui compte une toute petite proportion d'abrutis extrémistes assassins que vous aimeriez amalgamer avec des musulmans aussi dignes de respect que vous-même, certainement plus que les fascistes que vous soutenez.