Décidément, nous habitons dans un pays où il est d'usage de critiquer les républiques bananières, mais je crois que ces nations ont des leçons à nous donner en matière d'honnêteté. Nos femmes et hommes politiques reprochent à ces pays les dénis de démocratie et des combines pour favoriser la classe dominante, mais que se pratique-t-il dans notre France ?
Il se fait des magouilles aussi transparentes qu'une coulée de boue, et ce non seulement avec l'accord mais surtout sous la direction d'une ministre dont les agissements poussent à la nausée. Vous la connaissez, celle qui n'est même pas élue du peuple mais émanation de la volonté, du caprice de notre Naboléon. Déjà, le simple fait qu'on ait affaire à un personnage qui n'a jamais affronté le suffrage universel me révulse quelque peu car je n'admettrai jamais d'être à la merci de gens qui n'ont de légitimité que le fait du prince. Je suis certain qu'il existe dans les élus du peuple (et dieu sait s'ils sont nombreux) des personnes tout aussi compétentes que la ministre choisie sur les critères que seul le Roisident détermine et eux, ils doivent rendre des comptes à leurs électeurs alors que la "madame" à la fin de son ministère partira dans son pays préféré (les USA) sans avoir à se justifier devant le peuple.
Si, par hasard, vous ne l'avez pas reconnue, il s'agit de Kiki, celle qui meurt mais ne se rend pas. Voyez un peu le tour de force qu'elle vient de réaliser pour favoriser ses amis banquiers. Si, si, ses amis, ceux à qui elle a balancé un gros paquet de millions d'euros pour leur permettre de passer la crise au chaud pendant que les petits français se faisaient voler par ces mêmes banquiers comme sur les chemins creux du moyen âge.
Les députés viennent de voter ce vendredi une taxe additionnelle et exceptionnelle de 10% sur les bénéfices des banques pour le budget 2010. Cet amendement proposé par le député PS et président de la commission des finances Didier Migaud, a été adopté par 44 voix contre 40 au grand dam de Kiki qui a réagi tout de suite par une déclaration qui laisserait pantois un régiment en pleine attaque :
-"Ce vote est "une erreur technique", car deux députés UMP qui voulaient voter contre auraient par erreur voté en sa faveur, et elle "sera rectifiée lundi".
Qu'ils sont ignares ces godillots, ils confondent le oui et le non, ce sont des daltoniens du vocabulaire, des dyslexiques de l'onomatopée, le genre à qui il a fallu écrire 1 sur la chaussure gauche et 2 sur la droite pour qu'ils marchent au pas. Deux abrutis aux yeux de Kiki qui n'admet pas d'être contrariée dans ses plans anti-sociaux. Elle n'avait rien prévu d'autre qu'une contribution sur les frais de contrôle bancaires qui devaient rapporter la somme "faramineuse" de 100 millions d'euros par an. Faut pas exagérer la pression sur ces pauvres banquiers, on risquerait de ruiner leurs actionnaires.
Et voilà, on va assister à une édition supplémentaire du : "je m'en fous si vous n'êtes pas d'accord, c'est moi qui décide". C'est comme le "non" au référendum ou la loi HADOPI.
Alors, après ça, la prochaine fois que je vais entendre un quelconque sinistre critiquer une république africaine ou autre pour des élections truquées, je crois que je lui écrirai pour lui rappeler la règle de base de la démocratie, celle sur laquelle notre fil de fer ministériel s'assied : le respect de la majorité.
Qu'elle fasse attention Kiki, à s'asseoir sur la démocratie, un jour ou l'autre, on finit par l'avoir dans le fion.