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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 20:59

Voici venu le temps des promesses électorales.

Il faut, pour comprendre les agissements de la classe politique, commencer par s'adonner à la sémantique et à l'étymologie.

Le verbe "promettre" est composé d'un préfixe "pro" et du mot "mettre".

- Pro signifie : avant, en avant, en faveur de, achèvement, substitution.

- Mettre vient du latin "mettire" qui peut signifier une grande quantité de choses telles que : envoyer, expédier, mettre, lâcher, laisser aller, laisser partir, renvoyer, congédier, finir, abandonner, quitter, renoncer, cesser… etc.

Au travers de ces définitions, on peut reconstituer un grand nombre de racines au mot "promettre". Ma définition préférée étant tout de même : "Avant de mettre". Il me semble que celle-ci, agrémentée d'une poignée de sable, correspond bien à l'époque formidable qui s'annonce, sachant que les grains de sable sont plus ou moins gros selon le candidat qui nous fait les "promesses".

Je préfère donc m'en tenir à la stricte définition du dictionnaire : s'engager, jurer, donner la parole, assurer, certifier, prédire, garantir, annoncer.

Qu'au moins une fois dans leur vie, tous ces mythomanes de la politique s'engagent et garantissent sur autre chose que leur honneur (leur fortune familiale par exemple), les engagements qu'ils prennent en donnant leur parole. D'ailleurs, leur parole, il vaut mieux qu'ils la donnent parce qu'à la vente, ils n'en retireraient pas grand-chose tant elle est dévaluée aujourd'hui.

Quand aurons nous des femmes et hommes politiques suffisamment ouverts et responsables pour s'engager à faire un bilan tous les ans, devant la représentation nationale, sur la réalisation de leurs promesses ? Quitte à se faire "destituer" dans le cas ou ces engagements n'auraient pas été tenus.

Peut-être le jour ou règnera la proportionnelle, seul reflet de la démocratie.

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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 21:24

Voilà! Les principaux cuisiniers ont préparé leur festin. Le grand point d'interrogation, c'est le prix des ingrédients qui fera celui des menus individuels, c'est d'ailleurs la grande préoccupation du moment car en voulant faire plaisir à tout le monde, on ne fait pas des choix budgétaires mais on programme des rallonges aux budgets que l'on n'a pas.

Y aura-t-il un porte-avions ou non ? Faut-il augmenter le budget de la recherche ? Le service civil coûterait-il plus cher que l'armée de métier ? Doit-on créer des emplois payés par l'état ou encourager les entreprises à faire travailler les ouvriers sur des heures supplémentaires ? Faut-il supprimer les 35 heures ? Doit-on supprimer l'ISF pour éviter à ces pauvres milliardaires de s'expatrier ? …

Et pendant ce temps-là, des français calculent comment se nourrir tous les jours et arriver en fin de mois avec le peu d'argent dont ils disposent, eux qui comparent les prix d'un hard discount à l'autre et se rendent bien compte qu'en 5 ans, le prix de la baguette a été multiplié par 6 mais pas leur salaire. Certains se privent de médecin parce qu'ils n'ont pas les moyens d'avancer le prix d'une consultation. D'autres enfin sont à la recherche d'un logement qu'ils ne peuvent obtenir parce que les propriétaires demandent des garanties dépassant le salaire qu'ils perçoivent.

Et nos dirigeants dans tout ça ?

Ils flattent leur ego à la recherche du meilleur moyen pour satisfaire leur ambition sans borne. Ils déploient, de toute leur vanité, la mégalomanie qui les guide et dépensent des fortunes pour une campagne terne et rase-mottes dans laquelle ils nous parlent de faire travailler plus et plus longtemps, d'heures supplémentaires et de création d'emplois : deux choses antinomiques. Ils passent sous silence la retraite, la durée des versements d'indemnités aux députés battus aux législatives, le cumul des émoluments lié à celui des mandats …etc.

De la course aux signatures jusqu'à l'élection, les candidats "qualifiés" pour le premier tour nous gratifierons de petites phrases "assassines" qui n'auront d'autre but que celui de détruire l'autre.

Mesdames et messieurs, songez que vous vous présentez au suffrage de la Nation, que vous avez le devoir de vous mettre en valeur et non celui de dénigrer les autres, ne fut-ce qu'au travers des voix de vos lieutenants.

Si vous briguiez une place dans une entreprise, vous ne seriez jamais embauché sur autre chose que vos compétences, surtout pas sur la médisance de vos concurrents et vous seriez licenciés en cas de défections de ces compétences.

Pour cette élection, vous ne pourrez être licencié que dans 5 ans mais cela ne vous donne pas le droit de mentir sur les compétences que vous vous attribuez ni de faire des promesses que vous savez ne pas pouvoir tenir : modification des taux de TVA, forte augmentation du SMIC, sécurité dans les banlieues …etc. Courez prendre connaissance de mon livre à sa sortie et vous comprendrez peut-être où en sont bon nombre de français dans leur vie quotidienne et ce qu'ils préconisent pour l'améliorer.

 

 

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16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 22:39

 

L'expérience de la vie, le respect de nos institutions et de la démocratie, ma modeste contribution aux combats politiques et syndicaux m'ont dicté des réactions que j'ai souhaitées aussi neutres que possible

Nous approchons à grands pas d'une période de turbulences politiques où les attaques des candidats entre eux seront dignes d'une cour de récréation du primaire. Pour étancher la soif de pouvoir, aucun ne reculera devant le ridicule, la fanfaronnade, voire l'ignominie ... et nous devrons choisir dans ce panier de crabes. Chacun de nous ne votera pas pour un candidat, mais contre les autres. Comme dans certains jeux télévisés, la règle ne consiste pas à gagner, mais à battre les autres, une nuance subtile mais de taille, une nuance qui fait que l'on est le plus fort mais pas forcément le meilleur parce qu'on est le vainqueur. Vous verrez qu'en essayant d'atteindre le seuil de leur incompétence, certains vont réussir à le dépasser.

Je ne peux me résoudre à rester coi devant tant de suffisance, d'ambitions personnelles, de dédains futurs, de fatuité. Je ne peux me taire devant tant d'injustices que l'on ne perçoit qu'à l'approche d'élections. Je ne peux fermer les yeux devant tant de haines exacerbées pour servir les intérêts d'une poignée d'initiés. Je ne peux enfin rester immobile devant tant de gâchis humain, intellectuel et même financier.

J'ai donc consigné mes réactions dans un essai intitulé "Vues de la France d'en bas" qui sera publié début mars aux édition Thélès. J'y pose des questions, y développe des critiques et y aborde quelques propositions, conscient qu'à chaque chapitre l'utopie me guette; mais combien d'utopistes ont été réhabilités parce qu'ils avaient eu le grand tort d'avoir raison trop tôt ?

 J'ose y remettre en cause certains fondamentaux de notre pays, ceux qui me paraissent désuets, qui abondent le favoritisme ou qui amplifient les inégalités. Je m'y interroge de manière candide :

-" Le bon sens serait-il ennemi du pragmatisme comme on essaie de nous le suggérer aujourd'hui ?

- La vie ne serait-elle qu'un rapport à l'argent qui occulterait les rapports humains ?

- Toute idée, libérale ou antilibérale ne serait-elle bonne qu'à jeter aux chiens ?

- La raison n'aurait-elle qu'une base mathématique ?"

 Qu'avons-nous fait de votre oeuvre Voltaire, Rousseau ? Où son vos idéaux Docteur Schweitzer, Pierre et Marie Curie ? Qui a épousé vos causes Pasteur, Fleming ? Quelle trace suit-on aujourd'hui du chemin que vous avez débroussaillé Victor Schoelcher ? Qu'éveillent donc vos écrits de nos jours Hugo, Zola ?

Un poignée d'élus sort périodiquement vos noms de la naphtaline, mais ils se gardent bien d'évoquer votre oeuvre sous prétexte qu'elle n'est plus dans l'air du temps, mais en réalité parce qu'elle les dérange.

Pensez donc, parler des gueules noires de 14 ans lorsqu'on veut autoriser l'apprentissage au même âge, évoquer l'abolition de l'esclavage en plein développement du racisme, soigner gratuitement la population quand on favorise l'enrichissement des laboratoires et que l'on veut étrangler la sécurité sociale, prôner la fraternité quand on met tout en oeuvre pour diviser, autant de contradictions qui ne sont pas porteuses de voix aux élections.

Nos institutions aujourd'hui sont comparables à un grand restaurant :

-" Il y a le Gérant Président de la république,le Chef cuisinier Premier ministre, le sommelier Numéro deux du gouvernement, les serveurs Ministres, les commis de cuisine Hauts fonctionnaires, le personnel d'entretien Parlementaires, les clients Industriels et financiers, enfin, sous la table, les chiens : Nous, à qui on jette quelquefois un os à ronger pour éviter d'être mordu."

Attention ! Comme dans "Les oiseaux" d'Hitchcock, les chiens peuvent devenir méchants et incontrôlables ! Cela s'appelle la révolution.

Songez-y, adoucissez vos moeurs, gardez les pieds sur terre, vous n'êtes et ne serez jamais les dieux dont vous rêvez. Pensez que vous tenez le pouvoir de nous et par nous, qu'il est fragile et passager, et que vous auriez tort de l'exercer à nos dépends.

La quiétude est à ce prix. Vous, élus, semblez l'ignorer

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