Au départ de Paris, pour se rendre dans la capitale la plus proche (Bruxelles), il faut compter 30 minutes de vol et pour la plus éloignée (Auckland) 21 heures 30. Traduit en mégalomanie dictatoriale, c'est-à-dire avec l'utilisation d'Air Sarko One, cela revient à des sommes allant de 10.000 à 430.000 euros l'aller, mais il faut bien revenir … et ça multiplie la petite note par deux. Bien sûr, dans mon calcul, je n'inclue pas l'amortissement du matériel et des fantaisies incluses dans la carlingue du zinc ex "air caraïbes" car pour amortir un Airbus A330-200, Air France compte 20 ans mais dans ma grande bonté d'âme, j'en compterai 25. En d'autres termes, l'avion acheté avait déjà 12 ans et il faudra en compter 13 pour amortir 176 millions d'euros, soit 13,54 millions par an.
Allez, au diable "les varices", poussons notre calcul jusqu'au bout. Notre dictateur promène ses talonnettes dans le monde à raison de 134 000 Km l'an, soit 170 heures de vol environ (sans compter les vols dans les caisses de l'Etat) ce qui nous coûte 170 X 20.000euros = 3.400.000 euros auxquels s'ajoutent les 13,54 millions d'amortissement, soit : 16.940.000 euros. Eh tiens ! Pour faire bonne mesure, il a envoyé par la même occasion 7250 tonnes de CO2 dans l'atmosphère … putain, je te dis pas le malus à l'achat du zinc, je comprends pourquoi il l'a acheté d'occase.
Bon, trêve de plaisanteries, l'inutile dépense ainsi jetée en l'air représente à peu près la paye de 15000 smicards par an, donc autant de personnes qui cotiseraient pour la retraite et la sécu.
Il y a mieux encore, et je me pencherai une fois de plus sur les sans abris, les déshérités et autres délaissés de la vie par l'Etat, ceux qui ont un carton et une couverture trouée comme domicile, un sac en plastique comme armoire, ceux que l'on veut entasser dans des dortoirs de fortune à l'hygiène douteuse et aux violences certaines. Parmi eux, se trouvent les nommés travailleurs pauvres parce qu'ils n'ont pas la possibilité de fournir la garantie de trois mois de loyer au marchand de sommeil qui parfois s'appelle bailleur et a le soutien des sociétés étatiques d'HLM. Combien de logements pérennes notre dictateur vole-t-il à ces pauvres gens ? Combien pourrait-on mettre aux normes des locaux vides appartenant à l'Etat ou à de richissimes personnages qui préfèrent voir crever le peuple et s'écrouler leurs biens plutôt que de faire œuvre de charité. Pardon, à propos d'œuvre de charité, ils donnent à la quête le dimanche matin dans les églises après avoir bouffé le bon dieu pour se donner bonne conscience … c'est vrai que notre dictateur est aussi chanoine de St Jean de Latran … alors il faut bien montrer que l'on est dans son camp, celui qui fait fi de la séparation des églises et de l'Etat pour mélanger les genres sans vergogne. Bon, je m'égare.
Aujourd'hui, le discours a changé, on ne va pas demander ses papiers à un sans abri en train de se geler sur le trottoir dit le tout petit. Alors quoi ? Ça sous entend qu'il approuve le contraire de ce qu'il affirmait en décembre 2006 quand, candidat à la présidentielle, il était prêt à toutes les fantaisies, toutes les facéties, toutes les fausses promesses, toutes les magouilles, tous les coups bas pour arriver à ses fins : devenir le plus grand des tout petits.
Allez, monsieur le Duce, ça ne fait pas deux mais quatre ans que votre volonté n'est pas exhaussée et que des personnes sont obligées de dormir dans la rue et de mourir sur les trottoirs pendant que vous vous gavez et que vous jetez l'argent par les fenêtres, cet argent qui pourrait servir tout simplement à appliquer le postulat que vous avez envoyé comme un défi, que votre équipe et vous-même êtes incapables de tenir. D'ailleurs, les seuls défis que vous tenez, ce sont ceux qui vont à l'encontre du peuple, ceux qui font régresser le social ou ceux qui enrichissent vos amis les riches.
A renier la rue et tout ce qu'elle représente de malheurs et de dénuement grâce ou à cause de choix totalement arbitraires et unilatéraux, attendez-vous à des représailles de ses habitants, attendez-vous à vous faire écraser comme des cancrelats en 2012. La dolce vita viendra plus vite que vous ne le souhaitez en faisant fi au passage de l'avis des électeurs.
Moi qui ne suis qu'un pauvre et simple citoyen, j'ai honte de tout ce gâchis. Vous, dictateur d'opérette, vous devriez être réveillé la nuit en sursaut par les cauchemars provoqués par le film d'horreur que vous mettez en scène et que vous projetez au pays.