Ville : Agglomération relativement importante dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées notamment dans le domaine tertiaire.
Ceci est la définition du mot "ville" donnée par le petit Larousse illustré.
Si nous analysons objectivement cette définition, la ville est un groupe "d'une certaine quantité" de maisons habitées par des personnes exerçant des professions diverses, en particulier dans le tertiaire.
Par conséquent, le petit bourg de 1500 habitants situé à une quinzaine de kilomètres de la grande cité doit être considéré comme une ville dès l'instant où la majorité de ses âmes est constituée de fonctionnaires. D'ailleurs, le camion poubelle et la voiture de service de la mairie portent fièrement les couleurs du bourg encadrées par ces mots :
-" Ville de ….."
Personne ne peut contredire cette analyse et tout un chacun peut vérifier mes assertions en jetant un œil dans le dictionnaire et sur la portière du camion poubelle. J'ai dit personne ??? Eh bien si, il est quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle ou mieux encore ce qu'il écrit : j'ai nommé Christophe Cornevin, journaliste à la feuille de choux nommée "Le Figaro" (comme coiffeur).
Ce monsieur titre son article : "Ces villes encore réfractaires à la vidéosurveillance". S'ensuit une carte de France sur laquelle figurent en bleu six caméras stylisées pour signaler nominativement les "villes" où la vidéosurveillance est à l'état de projet et neuf caméras rouges pour fustiger celles qui n'ont pas la vidéosurveillance et comme par hasard, sont toutes de gauche.
Voilà, en un simple coup d'œil, la démonstration de la grande impartialité, notoirement connue d'ailleurs, du journal de l'UMP.
Devant une telle démonstration d'équité et d'indépendance de ton, j'ai fait l'effort surhumain de lire l'article en réprimant au passage quelques nausées, tant à la découverte de ces lignes on constate que les nausées abondent.
Légende de la carte de France : "Certaines mairies de gauche, parfois par posture idéologique, rechignent à équiper leurs communes de caméras".
Pan !!! Le ton est donné. Il n'y a que les villes (souvenez-vous de la définition) gérées par la gauche qui refusent la vidéosurveillance.
Plus loin, le baveux nous explique qu'il y a 570 000 caméras en France contre 4 millions en Angleterre. Entre nous, on s'en fout des rosbifs, d'autant que si on prend les choses telles que les a écrites ce monsieur, il est à parier qu'il n'existe pas de caméras en Irlande, Ecosse et Pays de Galles.
On apprend également que grâce au financement de 40% par l'Etat, le vidéoprotection fait une percée dans le pays. La preuve, 280 communes vont être surveillées par 3500 nouvelles caméras. Rendez-vous compte de l'énorme proportion : 280 sur 36571 … c'est colossal !!! 0,76%, la percée est plus fine qu'un trou d'aiguille dans du tissu. Et d'enfoncer le clou plus loin par cette phrase grandiose : "les postures anti-Big Brother se ringardisent".
Qu'il se rassure, notre journaliste "figarien", sa publicité pour ce qu'il appelle la vidéoprotection est bien orientée (elle qui n'a jamais protégé et ne protègera jamais quoi que ce soit). Elle va bien dans le sens de l'histoire contée par les pseudo libéraux au pouvoir et leur représentant Brice, c'est-à-dire qu'il faut à tout prix faire peur et vanter l'étendue des mesures propres à éliminer la délinquance.
Ainsi, ce journaleux nous évoque insidieusement les évènements de Grenoble, sous entendant que des caméras auraient eu un effet dissuasif. Qu'il me permette de rire ouvertement de son analyse téléguidée. Pas plus tard qu'hier, sur une chaîne du câble, j'ai vu un reportage sur une enquête suite à un hold-up dans une bijouterie. Les malfrats étaient gantés, portaient des cagoules et des casques de moto, les chaussures dans des sacs plastique et ont été filmés par quatre caméras dehors et dans la bijouterie. Devinez quoi ?…….. Ils courent encore …..
Alors, vos caméras, messieurs les droitiers et vous, journalistes serviles, installez-les derrière les églises des villages, là où le charcutier, le boulanger ou le boucher saute vos femmes et vos filles, ça vous fera des films X pour les longues soirées d'hiver.