Nous voilà avec un état bleu, d'un bleu horizon certes plus pâle que prévu, mais azur tout de même. Le raz de marée n'a pas eu lieu et c'est tant mieux pour la démocratie, mais où allons-nous avec cet ensemble aux mélodies identiques de sirènes. On nous présente une vie de rêve qui nous est promise à brève échéance (déchéance ?), la vision idyllique d'un avenir riant où tout le monde sera propriétaire, aura du travail, de l'argent et une indicible joie de vivre parce que son mur ne sera plus tagué et sa voiture ne risquera plus d'être brûlée. Des lois vont, en tout cas, être votées aveuglément par la majorité "d'approbateurs" que les français ont cru bon et utile de mettre en place. Comme tout bon démocrate, je me plierai aux lois et décrets de cette assemblée bleutée, mais je ne raterai jamais l'occasion de relever et faire connaître les errements dont ils seront les initiateurs. Il faudra, d'ailleurs, beaucoup de personnes comme moi car il ne faut pas compter sur les médias nationaux dont les patrons sont les amis ou les redevables du nouveau pouvoir. Je vous conseille à ce propos de vous rendre ici pour constater comment se développe la démocratie depuis des années chez nous … et ce sont les belges qui le disent.
Pour ma part, je commence sérieusement à avoir des craintes pour l'avenir et j'utilise chaque jour la méthode Coué pour me persuader que j'ai tort, que mon cauchemar va se transformer en rêve.
Je me souviens d'une histoire que me racontait mon père lorsque j'étais enfant:
-" Un homme avait court-circuité les syndicats, affaibli, en les réduisant à la portion congrue, les autres partis que le sien, avant d'interdire le tout. Il avait jugulé la presse, pourchassé les étrangers dont une race en particulier, élargi les pouvoirs de la police au détriment de la justice qui n'était devenue qu'un ectoplasme… etc.
Il exigeait d'avoir connaissance de tout ce qui se passait dans son pays, dirigeait tout, avait l'œil sur tout, interdisait à ses ministres d'agir avant qu'il ait donné son aval, était le chef de tout et surtout des armées.
Un 14 juillet, il proclamait son parti "parti unique", créait ensuite des "chargés de mission" et autres "hauts commissaires" dont la charge était confiée aux hommes désignés par lui. En clair, tout dépendait de sa volonté. Il se contentait de donner ou refuser son indispensable accord aux projets présentés par quelques proches.
Le pays, informé par une presse "à sens unique" lui vouait une grande popularité grâce en particulier au traitement du chômage dont il faisait raconter la réussite par ses journaux. Ainsi, il fut élu et même plébiscité avec 89% des suffrages. Il était devenu le "guide de l'Etat", seul maître à bord avant dieu. Il n'était pas un homme grand mais se croyait un grand homme. Il finit par entraîner son pays à la guerre et la ruine."
J'ai longtemps cherché quel était son nom. ET VOUS ?