Bonne année Xavier, je n'étais pas à Nice pour recevoir la parole de Dieu, mais finalement, je ne le regrette pas tant cette parole ressemblait à un vomissement d'ivrogne.
J'espère vivement que cette année sera celle qui verra la chute des vêtements et celle des sous vêtements tant souhaitée lors des vœux aux militants du pays de pauvres gens : le comté niçois.
Bien sûr que je suis contre le port de la burqa, le port de cette cloche à fromage qui classe la femme au rang de porte manteau recouvert d'un voile anti-mites, mais je suis en admiration devant l'énormité qui vient tout droit du directeur de conscience de l'UMP, Xavier Bertrand dit BX (roule ma poule).
La dernière fantasia du plouc est une petite merveille du genre :
-"Une personne qui porte la burqa ne pourra pas acquérir la nationalité Française."
Assisté de Besson (Eric) et du Motodidacte maire de Nice, la BX a atteint des sommets. Il prouve, s'il en était besoin, les arrières pensées racistes de son parti de godillots car, en effet, tout le monde sait bien que seules les femmes de religion musulmane, immigrées et majeures portent ce genre de vêtement d'après les assertions de ce tout petit homme.
Attendez, monsieur Bertrand, je vais éclairer votre lanterne et peut-être vous coucherez-vous ce soir un peu moins idiot.
Il existe en France un droit qui s'appelle droit du sol qui veut que toute personne née dans notre pays soit de nationalité française, un autre qui veut que toute personne née d'au moins un parent français ou né en France soit française, un autre encore qui prévoit que la nationalité peut être acquise par le mariage. Ceci posé, et sachant que rien n'oblige à atteindre un certain âge pour choisir ses vêtements, vous sous-entendez clairement que seules les femmes de nationalité française pourront revêtir la burqa si elles le souhaitent.
Vous êtes tellement empressé de faire l'amalgame entre religion musulmane, burqa, arabes, étrangers et immigrés que vous ne vous rendez même pas compte que vous racontez des conneries. En plus, vous enfoncez le clou de la bêtise à la masse en traitant d'attaques indignes les reproches qui sont faits au sinistre des reconduites en frontière alors que l'indignité réside bien dans vos rangs.
Ensuite, comme toujours lorsque vous n'avez pas d'argument solide, vous attaquez l'opposition. Vous êtes revenu sur le désistement de Peillon à l'émission de votre amie Arlette Chat Beau, le qualifiant de manipulation sans nom et traitant le socialiste de preneur d'otages envers les téléspectateurs (10% de part de marché) et la direction de la 2. C'est vrai que vous êtes plus prompt à dénoncer cette "prise d'otages" que celles quotidiennes des patrons voyous qui utilisent les sans papiers au rabais (parfois pour les ors de la République si vous voyez ce que je veux dire …). Vous osez enfin parler de truquage pour ce débat, mais dites-moi, qui organise les plus grands truquages du pays lors de ses visites dans les villes et les régions ? Je ne vous ferai pas l'injure d'écrire son nom, vous êtes son principal supporter.
Et voilà enfin le point d'orgue de cette journée niçoise de vœux décentralisés, c'est le motodidacte qui veut instaurer un Contrôle des Connaissances Civiques (CCC) à côté du contrôle d'anglais et de mathématiques en fin de troisième dans le cadre du brevet. Eh ! L'homme à la moto ! Il faudrait peut-être passer le brevet des collèges. Il n'existe pas un contrôle d'anglais, mais un contrôle de langue vivante. Donc, cher monsieur, à vos dires, ceux qui choisissent l'allemand, l'espagnol, l'arabe ou l'hébreu n'auront pas ce contrôle. De toute manière, si dans ce contrôle le candidat obtient la note de zéro, vous lui ferez quoi si malgré tout il obtient le diplôme ? Vous lui supprimerez le droit de vote à sa majorité ou vous le mettrez dans un isoloir pour le punir ?
Pour en revenir à mon propos de début, je vais moi aussi présenter mon vœu le plus cher à ces messieurs de la majorité. Comme je le précisais plus haut, je souhaite que 2010 soit l'année de la chute des vêtements : la burqa pour les femmes et la déculottée pour vous.