Mais, bon sang …. Mais c'est … bien sûr !
Vous vous souvenez peut-être de cette célèbre réplique que prononçait, en frappant son poing droit dans la main gauche, Raymond Souplex dans le feuilleton de grand papa : "Les 5 dernières minutes", lorsque la télé était encore en noir et blanc ?
Eh bien, cette phrase est toujours d'actualité.
Le PS est en train de sortir de l'eau, il est donc temps pour le pouvoir Sarkozyen de trouver les moyens de lui mettre le pied sur la tête, histoire de le faire replonger. Tous les moyens sont bons, la sortie d'un livre qualifié de brûlot pour raviver les querelles internes ou l'accusation de parjure de Ségolène Royal à la suite de sa prise de position contre la taxe carbone. A propos de cette dernière, même le Roisident dont ce ne devrait pas être le rôle, a repris cette accusation lors de son discours d'usurpateur prononcé aujourd'hui à Culoz.
Pourquoi je le qualifie d'usurpateur ?
Simplement parce que je me reporte à l'article 5 de la constitution qui définit ainsi le rôle du président de la République :
-" Le Président de la République veille au respect de la constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat."
Il parle d'arbitrage, mais de quel arbitre s'agit-il ?
Son rôle est de dire si oui ou non la taxe carbone doit être présentée et discuter au parlement mais certainement pas d'en fixer les détails et encore moins la valeur. A-t-on déjà vu un arbitre qui dicte le score d'un match ? Son rôle se limite à diriger les équipes pour que la partie se déroule au mieux dans le respect des règles.
Chez nous, l'arbitre fait tout, il tire au sort les équipes qui doivent se rencontrer, dicte les règles qui l'arrangent, siffle quand il en a envie, marque les buts, tient le tableau de marque, le classement, et en fin de match, fait un doigt d'honneur au public et envoie les flics déloger les spectateurs qui ne sont pas d'accord.
Voilà quel est l'arbitre que nous avons, celui qui prétend donner un arbitrage dans la création d'un vol manifeste, organisé, dans la poche des citoyens et qui deviendra légal n'en doutons pas.
Pour un mec qui se dit président de tous les français, tirer à boulets rouges sur une ancienne concurrente dénote l'étroitesse d'esprit et l'avilissante bassesse du personnage. Au fond, bas et étroit sont des adjectifs qui lui siéent parfaitement, ne me demandez pas pourquoi mais je le sens comme cela.
Je ne reviendrai pas ce soir sur cette taxe inique et qui n'empêchera jamais rien. Je veux simplement faire ressortir qu'une fois de plus, la constitution est bafouée par celui qui, certes, a été élu, mais qui depuis, agit comme un roi … enfin, un roitelet.
Comme l'écrivait Jean de La Fontaine :
-"Ce roitelet, pour nous, est un pesant fardeau."