Nous sommes de plus en plus en raie publique, vous savez, celles qui sentent mauvais, les mal lavées, celles qui font des traces douteuses dans la culotte.
Je n'en doute pas, vous connaissez Besson le traître du PS passé avec armes et bagages à l'UMP dans le seul but de soigner son ego. Eh bien, figurez-vous que ce monsieur est tellement inféodé à sa nouvelle idole qu'il en prend les mots et bien sûr les plus recherchés et châtiés.
Invité sur la six pour débattre dans l'émission "Capital" sur le sujet "vivre et consommer écolo", il a tout de suite planté le décor, à savoir qu'il ne fallait pas dire des choses avec lesquelles il n'était pas d'accord. Autrement exprimé, lorsque le journaliste Guy Lagache explique que quelquefois, la sûreté nucléaire en France pose problème, ça dérange passablement le monsieur. Enfin, quoi, tout le monde sait parfaitement que les incidents dont je donne la liste ci-dessous ne mettent pas en cause la sûreté nucléaire :
- 17/10/1969, St Laurent les eaux (Cher) : fusion de 5 éléments combustibles.
- 28/05/1974, le CEA déclare qu'en 1973, 12 "évènements anormaux" ont libéré de la radioactivité "au-dessus des niveaux autorisés" autour de différentes centrales.
- 13/03/1980, St Laurent des eaux (encore) : incident le plus grave jamais répertorié en France (niveau 4) fusion de 2 éléments de combustibles, réacteur indisponible pendant 2 ans et demi.
- 27/12/1999, inondation de la centra le du Blayais; Arrêt de 3 des 4 réacteurs.
- 23/07/2008, fuite due à un incident sur le réacteur n°4 du Tricastin.
- 12/2009, Incident de niveau 2 sur la centrale de Cruas-Meysse. Plan d'urgence et arrêt du réacteur n°4.
A ces quelques babioles, il faut ajouter le bilan tiré en 2008 : Pour 2007, 842 alertes de niveau zéro et 86 de niveau 1 ont été répertoriées en France.
Vous avez ainsi la preuve que le nucléaire en France est un moyen de production sûr et moins polluant que le charbon, le fuel ou le gaz puisqu'on a remédié à tous les incidents qui ont eu lieu dans nos centrales. Exactement comme au Japon … avant Fukushima.
Eh bien, le Besson en question estime que les centrales françaises sont on ne peut plus fiables et qu'il est incongru de faire état d'une mise en cause de la sûreté nucléaire. Quant aux défaillances dans la maintenance dénoncées par un sous traitant chargé de déceler les défaillances des installations, il s'agit certainement de paroles mensongères car, là aussi, c'est bien connu, les ouvriers spécialisés sont des menteurs, voire des suborneurs de témoins et le sinistre Besson ne veut pas entendre leurs arguments car ils ne correspondent pas à ses "convictions".
Du coup, le pion du nain jaune se lève et repart dans son antre maléfique en prononçant cette glorieuse phrase digne de son mentor :
-" Allez je vous laisse. Je me casse. Fait chier".
Après quoi, pour bien marquer son accès de bravoure et sa passion débordante pour le débat, il a ajouté en direction du journaliste :
-" Je me barre". Sous entendu : "tu me fais chier avec tes questions à la con qui n'entrent pas dans le contexte de mes vues à sens unique".
Finalement, comme je le disais plus haut, nous vivons bien dans une raie publique pas très propre où les dirigeants ont instauré la grossièreté et l'insulte en véritable langage.
Aujourd'hui, on est en train de boucler la boucle et on part joyeusement en disant "je me casse" … c'est la suite parfaite de la locution latino-franco-abrutie sortie du dégueuloir qui sert de bouche à certains dont je ne citerai pas le nom et que l'on pourrait appliquer à celui qui se barre : "casse-toi pauvre con".