On le connaissait soupe au lait, grossier, autoritaire, tenant du totalitarisme, à tendance népotique, vaniteux, égoïste, imbu de sa personne, complexé, on le soupçonnait magouilleur, le voilà à présent pourri jusqu'à la moelle.
Je ne vous ferai pas plus languir pour savoir de qui je veux parler, il s'agit de celui qui se prétend président de tous les français.
Quand j'écrivais en 2007 qu'il ne serait jamais le mien, je ne songeais pas qu'il puisse en arriver à tant de bassesses et d'ignominies.
On avait déjà remarqué qu'il ne se penchait que sur le berceau du parti de godillots dont il était président par viol avant de devenir celui de notre malheureux pays. La chose continue, puisqu'il se fait organiser des rencontres de happy few au cour desquelles il donne libre cours à son art théâtral préféré, celui de la commedia dell'arte dans le rôle d'Arlequin le bouffon. Bon, je vous le concède, vu que nous sommes en France, on peut tout aussi bien lui attribuer le rôle de Guignol.
Ce monsieur donc, car on ne peut pas l'appeler président dans le cadre de ces représentations entre amis, ne se contente plus d'amuser la galerie avec ses pitreries à deux balles et ses tics d'hypernerveux, il lui faut maintenant s'attaquer aux personnes dont, je vous le rappelle, il est censé être le président. Ainsi, lors de son dernier voyage officiel (c'est bon de le préciser) à Lingolsheim en Alsace, il s'est cru autorisé de railler Ségolène Royal et Martine Aubry entouré de ce qui se fait de mieux en incompétence ministérielle devant un parterre de lèche culs hilares. Il agit toujours comme un candidat en campagne, ce qui prouve bien qu'il ne sera jamais le président de quoi que ce soit, sauf peut-être de son cassoulet jusqu'à ce qu'il l'ait pété.
Faut-il que son parti soit en déliquescence pour qu'il en vienne à attaquer les personnes du camp d'en face ? Faut-il qu'il soit ainsi aussi haineux des français qui n'ont pas voté pour sa petite personne pour les traiter avec autant de vilénie ?
"Vous savez, ce qui manque au PS, c'est un directeur des ressources humaines. Ils ont des talents, ils ne savent pas s'en servir. Franchement. Donc, j'ai choisi d'être leur directeur des ressources humaines".
Indépendamment du fait qu'il radote de plus en plus vu qu'il avait déjà vomi cette phrase devant le MEDEF en août, il se prend pour un personnage important parce qu'il a réussi à débaucher des traîtres et à se faire masturber le cerveau par des futurs séniles gâteux. A preuve, le coup de massue immédiat pour enfoncer le clou :
-"Strauss-Kahn ? A Washington ! Kouchner ? Avec nous ! Jack Lang ? Avec moi !… Vous savez, une formation politique qui a des talents pareils et qui choisit Martine Aubry ou Ségolène Royal… "
Que de la dignité et de la déférence dans ses propos, la classe le Roisident.
Et tous les gens qui ont apporté leurs voix à ce parti qu'il dénigre sont, sous entendu, des ignares.
Bon, remettons un peu les choses en ordre. Un parti qui n'a, pour le représenter, qu'un minus incapable de faire un discours sans qu'une petite main le lui écrive et qui se répète en permanence faute de pouvoir apprendre par cœur plusieurs mots différents, ne peut qu'être un ramassis de godillots.
Il donne des leçons au PS voyez-vous, et ça lui va bien lui qui envoie des bristols pour réunir autour de lui une centaine de personnalités présentées comme membres du "premier cercle" donateurs de l'UMP auxquels il a promis de ne jamais revenir sur le bouclier fiscal. Autant dire que les invités devaient être quelques chômeurs ou bénéficiaires du RSA.
Comme toujours, mon saigneur Lefebvre a cru bon d'en rajouter : "il est normal que le président donne un peu de son temps aux gens qui s'engagent plus que les autres pour le soutenir". Preuve du mépris dans lequel Naboléon tient la majorité des français.
Et ce pourfendeur de financiers ne se formalise pas des fonds que le sinistre Beurgh est allé chercher en Suisse pour alimenter la campagne présidentielle. Il ne se pose pas la question de savoir si l'argent venait de comptes non déclarés au fisc français. C'était peut-être un versement des amis du "premier cercle" qu'il a régalés à nos frais, ceci expliquerait alors cela.
Voyez, si le cœur vous en dit, comment le minus s'affirme au titre de président de "tous les français".