Comme d’habitude, j’ai cru que le PS était un parti de gauche. Erreur !!! Il s’agit d’un parti qui adopte un langage de gauche et il est notoire que la langue n’a rien à voir avec le comportement. Regardez Sarkoroy qui a encensé Jaurès pour, ensuite, détruire un maximum de ce qui reste de social dans le pays.
J’ai donc mis, à contre cœur je l’avoue, un bulletin rose dans l’urne plus pour chasser le nain que pour en remettre un autre à sa place. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir fourni la vaseline pour mieux me faire sodomiser. Certes, c’est moins douloureux qu’avec les poignées de sable qu’ajoutait l’équipe de droite, mais le résultat est le même : on l’a dans le fion.
Comment peut-on se prétendre de gauche quand on se flatte d’un nombre d’expulsions supérieur en 2012 au record de 2011 ?
Comment peut-on s’arroger le droit de se prévaloir de gauche quand on augmente la redevance de télé atteignant ainsi plus les défavorisés que les autres ?
Comment ose-t-on se réclamer de la gauche quand on impose des retraités qui sont déjà en limite de seuil de pauvreté, quand ils ne fouillent pas les poubelles pour se nourrir. Peut-être veut-on les voir chercher de la viande dans les cercueils ?
Comment a-t-on l’outrecuidance de clamer des idées de gauche quand, après avoir défilé pour la défense de la retraite à 60 ans, on invente une mesurette qui permet à cent mille retraités maximum de partis à cet âge, oubliant ainsi une multitude de travailleurs sur le bord du chemin où les avait mis la droite ?
Comment pouvez-vous vous regarder dans le miroir de la démocratie que vous prétendez défendre quand vous faites voter un texte qui va à l’encontre de la volonté populaire exprimée par référendum ?
Quelle gauche êtes-vous pour envoyer les CRS charger les grévistes des aéroports comme au bon vieux temps gaullien où Papon faisait tirer sur la foule.
La liste est longue de tous ces coups portés au peuple de France qui croyait en vous le 6 mai. Vous ne faites que suivre le chemin qu’avait tracé Sarko à la demande des financiers de tous poils, à commencer par les banquiers, qui détiennent les rennes du pays que vous prétendez gouverner. Vous êtes totalement incapables de lutter contre le pouvoir de l’argent, et la « gauche caviar » qui fut dénigrée en son temps n’est qu’une apprentie à côté de votre science de l’à peu près et de la renonciation.
Vous êtes une gauche en trompe l’œil, une vulgaire croûte d’amateur voulant passer pour un grand maître du réalisme, un nanar de remake du film « La vie devant soi » que vous pourriez baptiser « La fin à la noix ».
Comme moi, vous ne reprendrez plus des milliers de citoyens que vous bernez quotidiennement à apporter leurs voix à vos manigances droitières déguisées. Seulement, moi, je n’irai pas me réfugier dans les bras des loups fachos déguisés en grand- mères comme le feront des millions de déçus de votre régime libéral arrangé à la sauce rose. J’irai comme de coutume vers la vraie gauche celle qui n’a pas peur d’arborer le vrai rouge, la couleur du peuple, celle qui n’ira jamais y glisser du blanc dedans pour le faire rosir et si par malheur cette gauche-là est éliminée d’une élection, j’irai à la pêche le jour du vote quitte à vous priver de pouvoir.
Voyez-vous, tout bien considéré, j’aime autant avoir un ennemi face à moi plutôt qu’un ami qui cherche à me tirer dans le dos chaque fois que je me retourne.
Continuez comme vous le faites et vous n’aurez plus qu’à border le lit de ceux qui s’y seront couchés.
Ah ! J’allais oublier le plus important, ce lit, celui que vous êtes en train de faire, c’est celui du FN.