Le 31 mars, Manuel Valls est passé de premier flic à premier ministre pour « répondre » à la grogne exprimée par une majorité de français lors des élections municipales. Au cours des semaines qui viennent de passer, j’ai espéré que, pour une fois, les socialos auraient à cœur de prendre note que les électeurs en avaient assez de se faire berner, de servir uniquement de caution au boulimique désir de mettre en avant leur propre égo.
Je ne me suis jamais fait d’illusion sur la volonté de maitre Valls de revenir en arrière pour se mettre en accord avec les promesses délivrées au moment de la présidentielle, mais là, le record en matière de félonie est battu. Le mensonge politique est grossi de 50 milliards d’Euros en deux temps trois mouvements. C’est de l’équité, parait-il, 30 milliards d’euros de cadeaux avec contrepartie on ne peut plus floue pour les entreprises et 50 milliards à payer par le français moyen ou petit, du cadre au retraité. Il parait que cela s’appelle partager l’effort pour remettre la France à flot aux yeux de la Commission Européenne et surtout des banquiers, pour éviter l’infamante descente dans l’attribution des récompenses des agences de notation. Pauvre petit premier ministre, adepte de la langue de bois et engoncé dans ses convictions même si elles vont à l’encontre du peuple au motif qu’il est persuadé qu’elles sont bonnes pour le pays. Enfin, Monsieur le premier sinistre, vous omettez avec une grande négligence que la France, c’est avant tout le peuple français et que ce dernier refuse le fameux programme de stabilité que vous avez bricolé avec le président haï dans sa grande majorité.
Tout ceci n’est qu’un constat, mais le plus effarant n’est pas là. Ce qui me travaille les méninges, c’est le comportement de 41 députés de votre parti, les « réfractaires », les gauchos du PS, ceux qui ont un courage à toute épreuve … si, si, ceux qui sont adeptes de l’affirmation : « courage fuyons », ceux qui ne sont « pas pour », mais ne veulent pas le dire franchement car ils ne sont « pas contre » mais ne veulent pas le dire franchement non plus. Tous « normands » en quelques sortes, peut-être ben qu’oui, peut-être ben qu’non, je voudrais bien, mais je peux point. Alors, pris d’une grande bouffée de courage, d’un sursaut d’honneur, d’une reconnaissance soudaine envers les électeurs, ces 41 ont décidé de … s’abstenir. Et pour cause, si, comme les courageux écolos, le front de gauche et les trois chevènementistes, ils avaient voté contre, Valls sautait, mais ce n’est pas tout, c’est surtout le fameux plan de complaisance envers les financiers qui aurait dû être modifié ou abandonné et ça, c’était inenvisageable pour des godillots de presque gauche.
Minables socialistes qui, parce que le mot social attire les malheureux exploités et démocratie engage à faire confiance aux politiques, utilisent la couverture « social-démocrate » pour mieux appliquer la politique de droite qui permet de préparer le terrain aux vautours remplaçants de l’aigle à deux têtes portant croix gammée.
Ola Manolo !!! Como puedes hacer tantas miserias a la poblacion que te dio su confianza y te acogio en su pecho ? Pobre Manolo, debes tener berguenza de tal comportamiento. Y a pesar de todo, has sido sostenido por elegidos cuyo coraje mando el escape
TRADUCTION :
Oh Manuel !!! Comment peux-tu faire tant de misères au peuple qui t’a donné sa confiance et t’a accueilli dans son sein ? Pauvre Manuel, tu dois avoir honte d’un tel comportement. Et malgré tout, tu as été soutenu par des élus dont le courage a ordonné la fuite.