Le grand échiquier, tous ceux d'entre nous qui avaient l'âge de raison en 1986, se souviennent de cette émission de France 2 (Antenne 2 à l'époque). Il s'agissait de donner la parole à un personnage en vue, érudit de préférence, auquel on adjoignait des invités de marque. En quelques sortes un roi auquel venaient se joindre reine, fous, cavaliers, tours et pions. C'était de la télévision comme on l'aimait, eh bien, braves gens, on y revient.
On retrouve le roi, la reine, les cavaliers, les fous (surtout) les tours (niquées) et nous … les pions.
Aujourd'hui, nous avons eu droit à une partie d'échecs, à ceci près qu'elle ressemblait à une partie de jeu de l'oie. Il y a Baroin qui a fait 9 (en 4 et 5), ce qui lui permet de rejoindre immédiatement, au numéro 53, le jeu de quilles, il fait la boule en quelques sortes. Ensuite, il y a les autres, ceux qui ont ramé et rament encore pour se rapprocher au mieux de la ferme où l'on se gave avec des fortunes diverses. Pécresse qui a fait également 9 mais en 6 et 3 et doit se placer au numéro 23 où le livre sur un guéridon lui demande d'apprendre à devenir quelque chose avant de se rendre au 28 pour prendre des leçons de pipeau. Douillet qui a fait 6 et se voit contraint d'aller à la case 12 à la place du mendiant : la sienne. Et d'autres encore qui ont lancé plusieurs fois les dés et ont réussi des exploits. Le Maire qui s'est retrouvé au 58, case de la mort, et doit recommencer la partie. Laffineur, arrivé au numéro 38 pour apporter son fromage entre les bouteilles de vin rouge. Sauvadet, stoppé au numéro 24 afin d'aider le bûcheron à découper le tronc. Mariani qui a fait 19 et doit payer l'amende tout en laissant jouer deux fois les autres, il avance sur place. Wauquiez arrivé au 42 (le cerf) et retourne au 30 sur la grappe de raisins, faire des allers et retours sur le jeu, il est habitué, il ne craint rien, il est bon à caser partout, donc bon à rien. Leonetti, lui, il n'a réussi qu'à faire un 2 et se retrouve à lécher dans la ruche, lui qui a dû annoncer son abandon de Borloo pour pouvoir se gaver du miel des abeilles. Greff a sorti le numéro 11 et se retrouve sur son animal de prédilection : le serpent. C'est vrai qu'une infirmière a forcément un caducée sur sa voiture et cet emblème comporte le serpent, le même que celui qui représente la trahison des personnels hospitaliers avec qui elle a ou a eu des relations.
Avec tout ça, le but du propriétaire du jeu est bien de faire stationner Borloo sur le numéro 52 où l'ancre indique qu'il faut attendre qu'un autre vienne pour sortir de la case. Bien sûr, la consigne est donnée de tout faire pour éviter cette case et laisser se noyer le joueur qu'on y a précipité à la rigueur, on peut le laisser passer par la case 25 pour se fournir au tonneau.
Alors, l'échiquier n'a finalement en commun avec le jeu du roi (ou jeu de l'oie) que le fait de bouger les pions. C'est ainsi que "travaille" sa Minesté Sarko, bouger des pions, prendre sous son aile malfaisante les renégats de tous les partis et nous faire croire qu'on arrivera tous à la ferme pour déguster le foie gras sauf que la ferme, dans sa bouche est un ordre et que l'oie est sa loi.
Finalement, aujourd'hui, la seule nouvelle qui vaille la peine d'un journal télévisé, c'est la libération des deux journalistes de FR3. Le reste n'est que péripéties dignes de la chronique des chiens écrasés dans un journal local au tirage limité à 100 exemplaires. Ah! J'oubliais, Lagarde ne meurt toujours pas, mais elle se rend … au FMI … c'est les barmans qui ont intérêt à planquer leurs attributs des fois qu'elle serait encline à en violer un …