Ca y est, l'Homoncule a eu son heure de gloire, certes éphémère, mais il a pu faire le paon devant une assemblée de cancres-là à ses pieds, béats d'admiration devant la nullité de son autosatisfaction de 40 minutes.
Il a voulu refaire le G20 pour la France sous les jets d'eau de Louis le quatorzième. Raté !
Il a parfaitement compris ce que souhaitaient les français, à savoir, qu'il continue de les enfoncer dans la crise sociale et les difficultés qu'il leur a provoquées par son autisme, son incompétence, sa mauvaise foi et son entêtement à vouloir satisfaire le MEDEF et tous ses satellites.
Mais, que peut-on attendre d'un noble, même pas d'une lignée française, qui se prend pour le roi mais qui à l'unique chance de ne pas vivre sous la Révolution. Tant qu'il y aura des jeunes dont les parents assureront la subsistance au détriment de leur propre quotidien, il n'aura pas à craindre un retour vers 1789. Il peut compter sur moi, vieux machin retraité, pour tenter chaque jour de convertir ces jeunes au combat démocratique contre sa médiocrité, et je n'aurai pas de mal, car la faim fait sortir le loup du bois. Je serai là à les attendre dans ma tanière d'où je sortirai pour la curée.
Qu'est ce qu'il a dit de positif pour le peuple dans son monologue ? RIEN.
Un an à 80% du salaire après licenciement, ce qui prouve qu'il soutient les plans sociaux et ne veut pas les combattre.
Un emprunt national qui va aller chercher l'argent que les français n'ont plus.
Pas de rigueur ni de hausse d'impôts, mais qu'en est-il de l'augmentation des carburants, du gaz, de l'électricité. Il y a là mécaniquement une augmentation des recettes de TVA, mais il faut avoir le courage de le dire et ce ne serait pas électoraliste.
Et derrière tout ça, il a annoncé qu'il allait coûte que coûte prendre les français pour des cons.
Les syndicats feront des propositions pour les retraites, mais il a déjà décidé sur quels points devaient porter ces propositions et il n'est pas question du patronat dans sa liste.
Les dépenses de santé seront maîtrisées et on sait ce que signifie ce mot dans la bouche de messire farfadet.
Pour l'éducation nationale, on continue. Mieux que ça, on amplifie, fini la République qui prônait l'égalité pour tous, qui essayait d'élever les enfants tous à un même savoir. On va créer des internats d'excellence … et on laissera les autres à la porte (certainement pour garder les internats).
La réforme des collectivités locales se fera dans le style de concertation cher à notre colérique, c'est-à-dire comme il l'a décidé envers et contre les élus eux-mêmes (comme pour la réforme de la justice).
Les promesses d'égalité pour l'outre mer sont une petite merveille de connerie. Comment peut-on parler d'égalité pour des DOM TOM dont le taux de chômage explose, dont les prix sont inabordables et dont on laisse crever la culture de la banane pour faire plaisir aux USA qui financent contre l'avis de l'OMC les cultures bananières des pays d'Amérique du sud. Et quand on facilite l'importation des bananes d'Afrique noire au détriment de ces mêmes DOM TOM ?
Autre promesse d'importance, la loi HADOPI sera appliquée envers et contre tout puisqu'il l'a décidé.
Le meilleur pour la fin, lui qui ne veut pas d'impôt nouveau ni même augmenter les impôts existants, le voilà qui parle d'aller le plus loin possible sur la taxe carbonne. C'est vrai, ce n'est pas un impôt mais une taxe. Jeu de mots comme l'aurait dit Maître Capello.
En définitive, comme l'avait fait Napoléon III en Décembre 1848 sous la Deuxième République, il n'a tout simplement prononcé qu'un discours de dictateur qui a pris à la fois des décisions et les parlementaires pour des rien du tout. Remplaçant en cela l'empereur par Naboléon 1er.
Qu'est-ce que je vais retenir de cette mascarade ?
Que les élus du PS ont honoré de leur présence un individu qui les a déshonorés, mais il semblerait que ces messieurs dames se complaisent dans cet état de fait puisqu'ils étaient tous d'accord pour assister le Gnome Roi dans son grand prêche du Lundi.
Ce n'est pas demain que la gauche va revenir au pouvoir avec cette bande de mous et d'inconséquents et au fond, il vaut mieux, comme ça, j'aurai un ennemi en face de moi au lieu d'avoir un faux ami.
La moralité de cette journée royale pourrait se caricaturer en quelques mots : moi, peuple de France, j'en peux plus et j'ai faim.