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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 15:17

Résumé de la première époque :

Une poignée de nostalgiques des années pré 68 s'est donné rendez-vous dans un clandé pour monter une opération de démolition à l'encontre des progrès obtenus par les luttes de tout poil dans notre soi-disant démocratie. Après avoir ourdi différents complots par lesquels ils sont peu à peu parvenu à mettre à mal les fondations de notre société, ils arrivent à "maturité" et portent l'estocade à une nation déjà bien fragilisée par les banderilles des médias,  les piques des derniers quinquennats et l'entretien de la peur du lendemain dans une population où la jeunesse attend que ça s'arrange.

 

Nous sommes en 2017 et arrive au pouvoir la bande décrite à l'épisode précédent rassemblée par les soins d'un certain Emmanuel Macron dont les études à l'ENA* (tiens tiens !!!) se sont déroulées entre 2002 et 2004. Il a donc été le fils spirituel (30 ans après) des "complotistes" de notre précédent épisode.

A ce titre, il fait appel à eux comme le ferait un fils à son père, pour réaliser ce qu'il restait du projet des anciens… à moins que ce ne soient les pères spirituels qui aient poussé un "poulain" vers les sommets. Il faut voir les quelques tracteurs pousseurs qui sont derrière le jeunot (Louis Schweitzer "ENA 68/70": BNP paribas, MEDEF, Fermeture Renault Vilvorde. Jacques Attali "ENA 68/70": Héros du livre "Collusion entre média et pouvoir. Michel Bon "ENA 69/71": Crédit National, Crédit Agricole, Carrefour, ANPE, privatisation de France Télécom où il est condamné pour gestion opaque. Claude Guéant "ENA 69/71": Répression généralisée, condamnations diverses pour affaires touchant aux finances. Marc Tessier "ENA 69/71": France TV, NETGEM fournisseur TNT. Jean Claude Trichet "ENA 69/71": Banque de France, BCE, Fondation Rockefeller, SOGEADE défense d'intérêts des actionnaires … fermez le ban …).

Le jeunot à lui seul, a déjà réalisé une bonne partie des rêves des anciens : déglingué le code du travail, taxé les retraités (avant les jeunes cotisaient pour les vieux à la retraite, maintenant les vieux cotisent pour payer les jeunes à rien faire et les patrons à économiser sur les salaires et s'engraisser plus), mis en position de ruine des communes, mise sur la paille des centaines d'aides éducatives, fait un gros cadeau fiscal aux plus riches, diminution des APL, hausse des prix des carburants, suppression de 150 000 fonctionnaires … etc … et maintenant, c'est au tour de la SNCF de se faire broyer.

Celui qui a coulé Air Inter, privatisé Air France, vendu une partie d'AREVA vient de pondre un rapport qui demande la destruction de la SNCF. Comment pouvait-il en être autrement ? Dès lors, quid de l'avenir de l'entreprise ?

Comme toujours dans les privatisations, les parties les plus juteuses, comme le TGV, iront aux "investisseurs". Le fret, comme en Espagne, basculera sur la route (et les autoroutes que nous payons). Le maillage qui draine les populations vers les grandes lignes sera abandonné en partie par la fermeture des dessertes non rentables (comme si le service public devait produire des bénéfices), les bus et camions remplaceront les trains et tant pis pour la pollution, ce sera un bon alibi pour augmenter la taxe carbone, le rail deviendra très vite aussi fiable qu'en Grande Bretagne qui a appliqué la méthode privée et se retrouve avec un réseau en ruine. Le plus important, c'est quand même l'avenir des cheminots et de leur statut. Ce statut a été acquis et amélioré par des luttes internes qui ont très souvent rejailli sur l'ensemble des ouvriers, comme la 5ème semaine de congé payé ou la prime de vacances.

* 5éme de sa promotion mais non classé suite à un recours déposé au Conseil d'Etat pour excès de pouvoir (CQFD)

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